Définition
La voie d’abord périphérique intraveineuse consiste à introduire, par effraction cutanée, un cathéter court ou une aiguille épicrânienne, dans une veine visible et palpable du réseau superficiel d’un membre, le plus souvent le bras ou la main.
Il s’agit d’un geste infirmier réalisé pour des perfusions de courte durée environ 4 à 7 jours).
Indications
Cet abord veineux permet la mise en place rapide d’une perfusion de soluté isotonique dans le cadre d’une procédure d’urgence. Il peut également être utilisé dans l’attente de la pose d’une voie veineuse centrale plus appropriée. Cet abord veineux périphérique est particulièrement adapté pour des perfusions de brèves durées nécessitant un débit élevé, notamment dans le cadre d’un remplissage vasculaire, d’une hydratation, d’une perfusion antalgique…
Contre-indications
Les situations où son utilisation est déconseillée comprennent la perfusion de solutés agressifs pour les veines superficielles, tels que les solutés hypertoniques, nutrition parentérale, antimitotiques et cytotoxiques. Son utilisation est également largement contre-indiquée pour des perfusions de longue durée, le réseau veineux périphérique restant particulièrement fragile et parfois en état précaire notamment pour les enfants et les personnes âgées. Pour un cathéter périphérique de Midline, il est conseillé de ne pas dépasser une durée de 29 jours.
Avantages
L’abord veineux périphérique peut être rapidement mis en place par un(e) infirmier(e) libéral(e) (IDEL) et utilisé de suite. Les taux de complications sont moins élevés par rapport à la voie veineuse centrale (VVC).
Selon une enquête du CCLIN NORD, les infections représentent 12% des complications pour la VVC, contre seulement 0,7% pour la voie d’abord périphérique intraveineuse (VVP).
Les coûts sont moins élevés en termes de gestes infirmiers que pour la voie d’abord veineuse centrale VVC.
Inconvénients, complications
Il existe un risque de diffusion (extravasation) et de nécrose sous-cutanée grave lors de perfusion de solutés agressifs (chimiothérapie). Le risque infectieux local ou systémique peut être majoré en raison d’une banalisation ou d’un défaut de soin, l’antisepsie étant parfois négligée ou minimisée. L’anesthésie locale (patch EMLA®) est peu pratiquée en raison de la nécessité d’un temps de contact suffisant long, ce qui peut entraîner une source de souffrance supplémentaire pour le patient en cas de ponctions multiples.