Il s’agit de dispositifs permettant de capter des bulles d’air résiduel par l’intermédiaire d’évents de dégazage, d’assurer la rétention des bactéries, endotoxines et des particules solides. Placé en aval du système de perfusion, ce filtre plat rectangulaire ou rond a une incidence directe sur le débit de perfusion. Recommandée en pédiatrie, son utilisation est à relativiser chez l’adulte en fonction du débit de perfusion prescrit. Un débit élevé suivant la résistance de la membrane filtrante peut générer une augmentation de la pression de perfusion responsable du déclenchement de l’alarme d’occlusion de la pompe.
En général, la porosité de la membrane filtrante ne doit pas être inférieure à 1,2 µ pour la plupart des perfusions et notamment la nutrition parentérale. L’utilisation d’une porosité inférieure doit être recommandé dans le RCP (Résumé Caractéristiques du Produit) de la molécule à perfuser.
Pour les immunoglobulines il est conseillé d’utiliser un filtre à faible liaison protéique! Ce type de filtre n’absorbe pas ou très peu les protéines présentes dans la solution. Si on utilise un filtre “classique” une partie de la molécule pourrait se fixer au filtre, ce qui réduit la dose réellement administrée au patient.
Les filtres “à faible liaison protéique” possèdent une membrane particulière en PES (polyéthersulfone) ou PVDF ( fluorure de polyvinylidène ) . Certains fabricants d’immunoglobulines spécifient obligatoirement un filtre 0,2 microns, d’autres acceptent jusqu’à 1,2 microns suivant la viscosité de la solution. Il est bien souvent indiqué une plage entre 0,2 et 1,2 microns.