La LPPR de mai 2016 définit comme suit :
La perfusion à domicile permet l’administration de médicaments (dont les sérums salés ou glucidiques plus ou moins complétés en électrolytes) et de produits sanguins labiles dans l’organisme du patient, par injection lente et prolongée continue ou discontinue. La perfusion à domicile peut être réalisée par voie veineuse (avec abord central ou périphérique), voie sous cutanée ou voie péri nerveuse, selon trois modes d’administration : gravité, diffuseur, ou système actif (pompe ou pousse-seringue), dans le respect des recommandations de bonne pratique ou avis de la Haute autorité de santé (HAS).
La solution est perfusée dans le système veineux par voie le plus souvent transcutanée (abord veineux ou voie d’abord), à l’aide d’un accessoire de cathétérisation et d’un appareillage de perfusion appropriés au mode d’administration (perfuseur, diffuseur élastomérique, pompe électrique).
Perfuser nécessite, en premier lieu, de choisir une voie d’abord en fonction de :
La durée prévisible des perfusions (quelques jours à plusieurs mois).
La nature plus ou moins agressive des liquides perfusés.
L’état du patient et de la qualité de son capital veineux.
Des complications possibles liées à l’abord veineux.
Dispositif médical introduit dans le système veineux ou « l’hypoderme » et déterminé par :
Quelques jours à plusieurs mois.
En termes de confort et d'autonomie.
On peut distinguer à domicile 3 types de perfusion :
injection de NaCl 0,9%.
injection d’antibiotiques (ATB), chimiothérapie, traitement antiviral ou antifongique, traitement de la douleur, immunothérapie.
injection continue d’une solution à base de glucose, acides aminés, micronutriments et émulsion lipidique.
Quels sont les principaux abords veineux, accessoires de cathétérisation et appareillages de perfusion ?
Nous ne retiendrons dans ce chapitre que les accessoires et appareillages largement utilisés pour la perfusion à domicile du patient adulte, et recommandés de préférence par la LPPR de mai 2016 (liste des produits et prestations remboursables).
La voie périphérique intra veineuse IV
Il s’agit d’une veine visible située au niveau des membres du patient.
La voie veineuse centrale VVC
Il s’agit d’une veine située à proximité du coeur du patient, obligatoirement ponctionnée par un médecin.
La voie périphérique sous cutanée SC
Il s’agit de l’hypoderme et non d’une veine, partie la plus profonde de la peau du patient.
La voie périphérique périnerveuse
Perfusion des tissus proches d’un nerf responsable du syndrome douloureux.
Concernant les cathéters introduits en intra veineux ou dans l’hypoderme du patient, il peut s’agir
Du cathéter court (Cathlon) sécurisé ou du cathéter de Midline pour la voie veineuse périphérique. Du cathéter court ou de l’épicrânienne sécurisée, au choix, pour la voie sous-cutanée. Pour la voie veineuse centrale, il s’agira de la chambre implantable (DVI) et de son incontournable aiguille de Huber ou éventuellement pour des durées de perfusion plus courtes de 3 à 6 mois, du cathéter central tunnelisé (CT) ou d’un cathéter de PICC line (cathéter à insertion périphérique)
Enfin pour débuter la perfusion, ces accessoires de cathétérisation devront être obligatoirement connectés à un appareillage de perfusion fonctionnant soit :
Avec obligatoirement l'utilisation d'une potence ou mât à sérum.
(diffuseur de médicament portable).
Avec ou sans potence suivant les caractéristiques de la pompe (ambulatoire, fixe ou portable).